Si on part des grands principes, une femme doit toujours « être tirée à quatre épingles », apprêtée à tout moment. D’après les dires de Madame Chanel:

« Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe mais si elle est  impeccablement vêtue, c’est elle que l’on remarque. ».

Et bien non, ce n’est plus d’actualité et je ne suis pas d’accord.

Aujourd’hui, après un nombre croissant et aberrant de diktats, tous aussi électrisants les uns que les autres, ce n’est plus la mode qui nous met en valeur.

Mais NOUS la mettons en valeur : une jolie robe rouge ne serait rien sans un regard mutin et un éclat de rire enjoué. Les tendances nous fournissent de quoi assouvir nos besoins journaliers de traduire nos émotions. La mode, comme exutoire, c’est le nouveau crédo.

Ainsi, les collections changent, se renouvellent et se transforment tout comme nos humeurs, le plus important étant de ne pas se figer dans un style vestimentaire.


Si demain matin je décide de porter une jolie jupe en jean boutonnée devant, ce n’est pas que j’indique un potentiel ticket d’entrée à un esprit mal placé, non, je dévoile seulement mes jambes car elles me plaisent, je veux les voir et les montrer aux autres, pour moi.


mode hiver 2018

Après avoir scruté les journaux féminins à la recherche de toutes les nouveautés du moment, j’ai réalisé que les tendances du moment nous veulent éclatantes, et nous donnent donc de quoi montrer nos joies, notre bien être et même nos moues.

Du blouson en FAUSSE fourrure retournée, aussi « comfy » que notre couette, jusqu’au tailleur d’un jaune plus lumineux que le soleil pour combler le manque de vitamine D de l’hiver, tout en passant par le maxi Hoodie orange pour le petit côté urbain.

En cet hiver, la couleur nous colle à la peau, précisément les matins moroses. Bien sûr on va s’en servir rien que pour nous même : Rien de mieux qu’une longue jupe rouge pour la dose de sexyness du jour, ou violette pour électriser les passants dans la rue ou encore jaune moutarde, bleu roi… parce qu’elle est en vente chez Zara et qu’il nous faut cette nouvelle pièce colorée.

 

On peut la mixer à un body en dentelle, sous un pull en cachemire accompagnée de notre gros bomber, étrenné cet hiver.  Au niveau des basics, le style au saut du lit nous fait du bien «parce que j’ai très mal dormi » : un gros pull en laine, XXL, bien confortable mais surtout ceinturé, sous un très long manteau.

Qui a dit masculin ?

A l’aise principalement, on se recrée notre bulle, une atmosphère cocoon (notre ambiance hygge) pour affronter le froid, surtout les jours où notre corps s’est levé pour aller travailler mais que notre esprit est resté rêver au fond du lit.

Sinon, ce matin, ce sera « insaisissable », comme si rien ne pouvait vous arrêter, c’est bien cela ? On mise tout sur un petit tailleur carreaux pour se sentir triomphante (même après avoir raté le métro !) et on y ajoute les petites bottines chaussettes du moment, noires de préférence.

Par contre, si vous ne vous sentez pas le mood stricte, on mix and match son plus jean noir avec des cuissardes d’un rouge ardent pour enflammer le bitume à chaque pas. Voyez tous les champs des possibles qui s’offrent à nous pour traduire nos humeurs…

Mais au fond, ce que nous sommes ne change pas

Effectivement, nous sommes des femmes, indépendantes mais discrètes, agaçantes mais irrésistibles, tête en l’air mais déterminées, distraites donc imprévisibles, distantes mais tendres, parfois garce, parfois sainte ni touche, très souvent surprenantes parce que trop intuitives. (Inspiration de Musset, il faut le dire)
Indécise… et j’en passe car nous sommes tous ces mots à la fois à un moment dans notre vie. Mais nous sommes surtout ce que nous avons envie d’être au moment où nous en avons envie.

De temps à autre sportswear, aujourd’hui urban streetwear, le lendemain rock’n roll, trois jours plus tard preppy chic, nous devons être bon chic bon genre et non, certains jours nous voulons être aguicheuses. Tant que cela reste notre choix et notre jugement. Boyish en novembre et total look denim en octobre. Du velours en décembre, une doudoune flash en janvier, un gros manteau rouge en peluche pour février.  En attendant notre mini sac coup de cœur pour mars, il me tient à coeur de vous dire que personne ne nous dictera ce que nous sommes ou ce que nous devons être.

Timide ou pulpeuse, working girl ou skateuse

Quoi qu’on en dise, cela ne sont que des assemblages de mots décrivant parfois des tendances. Le plus important est qu’ils ne fassent pas de nous ce que nous sommes, mais ce que nous montrons au monde, nos humeurs au fil des jours.

 

Nos styles représentent aussi des passades de nos vies, des sentiments et des émotions, celle du jour ou de la veille.

Si demain matin je décide de porter une jolie jupe en jean boutonnée devant, ce n’est pas que j’indique un potentiel ticket d’entrée à un esprit mal placé, non, je dévoile seulement mes jambes car elles me plaisent, je veux les voir et les montrer aux autres, pour moi.

A croire que les collections évoluent selon l’ambiance du moment. Aujourd’hui comme hier, et sûrement demain, on souhaite être épanouie, le montrer sans se faire juger. Coup de gueule, coup de froid, cette hiver les femmes se sont libérées. Affaire à tendancieusement suivre…

PS: Chère Madame Chanel, avec mon respect, reposez en paix, on s’occupe du reste.

 

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